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Vocation:meneuse d'allure?

C'est arrivé par hasard: j'ai mené l'allure pour une amie. Et j'ai réalisé que j'adorais ça: faire le métronome, encourager, mettre l'ambiance. Outre la joie de me promener dans de beaux paysages et, parfois, tester mes limites, je cours pour le plaisir, pour le côté social et la joie d'amener quelqu'un à réaliser son objectif. Allez, je vous raconte. La météo annonçait la neige: on n'a pas été déçu! Par ce dimanche matin frisquet, je retrouve deux copines dans leur bloc aux 20 km de Lausanne. J'étais censée partir un bloc plus en avant, mais je trouvais sympa de faire la course avec elles et, n'ayant pas vraiment recouru depuis le Marathon de Milan, un mois plus tôt, je ne savais pas trop à quoi m'attendre côté forme. Dans le bloc, une de mes amies m'apprend que c'est la 1re fois qu'elle court ces 20 km, un parcours tout sauf plat, qu'elle a dans l'idée de faire du 8 km/ mais qu'elle a tendance à partir trop v

CR Marathon de Milan

J’ai l’impression d’avoir rêvé tant ce fut un moment suspendu, comme hors du temps. Les courbatures et les genoux qui couinent me rappellent alors que c’est bien réel: j’ai couru le Marathon de Milan. Je rembobine. 23 décembre 2018, j’ai du mal à me remettre d’un accident et ça me mine. J'ai besoin de me trouver une motivation qui me tire vers le haut. Preuve que j’ai reçu un coup sur la tête, je me tourne spontanément vers les marathons de printemps sur route, en me disant que le plat, en ville, risque d’être plus à ma portée question entraînement, selon les rigueurs de l’hiver à venir. Je cherche un marathon en avril, pas trop blindé de monde (donc pas Paris) et où je puisse me rendre en train. Milan 🇮🇹 se détache  du peloton et bing, je m’inscris. Pas si folle, j’ai choisi un marathon avec une barrière horaire large de 6h30.   Je vous dis pas la tronche du toubib quand je lui ai demandé les certificats médicaux exigés par l’Italie! Ma chance, c’est qu’il court aussi

Ralentir - ce blog se met en sommeil

D'autres sources de motivation, plus contemplatives, et d'autres activités font que ce blog se met en sommeil pour quelque temps. À bientôt pour de nouvelles aventures!

Données connectées - les transmettre ou pas?

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J'avoue, j'ai une montre connectée. J'avoue aussi, je me méfie des tous ces badges, des concours du Strava et... mes données, je les garde autant que possible pour moi. Je dis aussi, mi-sérieuse, mi-badine, que si je me fais enlever, les services secrets américains me retrouveront très vite grâce à ma montre. En Suisse, certaines assurances (traduire: mutuelles) proposent des réductions de cotisations si on leur livre certaines données qui leur prouvent qu'on fait du sport. Vu le coût de la santé, nombreux sont ceux qui franchissent le pas. Moi, non. Il y a quelques années, j'avais d'ailleurs écrit à mon assurance pour lui donner mes raisons et lui poser des questions sur l'utilisations de ces données. À part un accusé de réception, je n'ai jamais reçu de réponse. Hormis le fait qu'on ne sait pas où ces données vont se promener, une fois transmises à l'assurance ou partagées sur Strava, je vois deux raisons qui n'ont, à ma connaissa

Bilan de l'hiver 2017-2018

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En ce début de printemps, j'ai envie de faire un petit bilan de mon hiver 2017-2018. Chaque année à la même époque, j'ai envie de me taper sur l'épaule: "bravo, encore un hiver de passé!" Ce réflexe doit remonter à mon enfance, lorsque j'enchaînais les maladies pulmonaires et passais de longues semaines alitées. Parce qu'objectivement, cet hiver, je l'ai plutôt bien vécu, à part une grippe carabinée. L'ennui, quand tu attrapes la grippe en début d'épidémie, c'est que personne ne te plaint. C'est tout juste si on ne te soupçonne pas de jouer la comédie. Donc bravement, tu prends sur toi, tu essaies, chancelante, d'assister quand même à un des nombreux repas de famille à Noël. Tu serres les dents. Mais surtout, tu endures, durant les trois mois suivants, les jérémiades des centaines de personnes pour qui cette grippe, c'est la fin du monde. Grippe à part, c'était bien. Certes, il a fait froid (en même temps, c'est la

Courir c'est apprendre à oser

"Je n'y arriverai jamais", "Le marathon, ce n'est pas pour moi", "N'aie pas les yeux plus gros que le ventre!" Ces messages vous parlent-ils? Pour ma part, c'étaient mes mantras. Peu importe d'où ils me venaient, j'étais façonnée par toutes ces injonctions à être raisonnable. Et je percevais mes limites commes bien plus étroites qu'elles ne le sont. Pas à pas, la course à pied m'a fait revoir mes croyances. Par exemple, j'ai couru 7 marathons et aucun ne m'a paru déraisonnable. En revanche, je passe pour une demi-folle aux yeux de gens qui se considèrent comme raisonnables, eux. Comme quoi, les limites "raisonnables" sont passablement subjectives. J'ai appris à repousser mes limites... mentales. Comme les limites physiques, elles sont mouvantes. J'ai appris à oser, à essayer. La plupart du temps, la satisfaction est au bout. Parfois, je n'y suis pas arrivée du 1er coup. Alors j'ai recommen

La notion de "repos"

J'ai vu apparaître une nouvelle donnée dans les bilans hebdomadaires d'activité sur les réseaux sociaux, les jours de repos. A priori, c'est très bien. Mais au fond, à quoi ça rime? Pour la plupart de mes amies sportives, "repos" est égal à pas de sport. Si tu as bossé 12 heures et fait 4 heures de route, c'est une journée de repos... Tu as fait "maman-taxi" toute la journée, le ménage et les courses? C'était du repos! Corollaire, la question qui tue: "Mais pourquoi je suis crevée?" C'est grâce à leur questionnement et à leur vision du "repos" que j'ai commencé à m'interroger sur la mienne et sur la place que j'accordais à la récupération. Et depuis lors.... vous savez quoi? Je m'autorise beaucoup plus à lever le pied.