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Affichage des articles du juillet, 2013

Quant ça ne veut pas... un semi à grand'peine

 (Petit compte rendu d'une course datant de... début juin! Mais comme j'ai fini par l'écrire et je vous le livre) Pourtant je m'en réjouissais de ce semi marathon, malgré l'annonce d'une météo exécrable. Et malgré d'autres signes que je n'ai pas su écouter... comme la sensation de se réveiller chaque matin plus fatiguée... J'avais fait "tout juste" ou presque, mettant la pédale douce sur le sport (et sur l'intensité) la semaine avant. Bon d'accord, participer à un pot de départ et me rentrer à minuit et demi la veille de la course, ce n'était pas non plus une bonne idée. Le jour J, donc, j'émerge avant le réveil. Mon horloge biologique sonne 6h00, rien à faire. Je suis tentée de me rendormir, mais pas le temps pour une phase complète de sommeil. Plus tard dans la matinée, lorsque j'apprendrai que je suis arrivée en avance pour rien, car pour les préinscrits le dossard se retire en début d'après-midi au

Courir au petit matin

- Mais arrête! C'est plein de "sprinters", ils vont nous voir! - Ben justement, ils sprintent, ils nous voient pas! La scène se passe au bord d'un lac, un samedi à l'aube. Deux jeunes noctambules finissent leur nuit, à poil dans le lac. Une joggueuse se marre en voyant la scène et fait semblant de ne pas les voir. Plus loin, des employés de la voirie ramassent des monceaux de déchets. A force de se croiser au petit matin, on se dit bonjour, forcément. Le soleil se lève, il va faire beau. On entend loin à la ronde les éclats de rire des deux nudistes occasionnels qui s'éclaboussent.

Ces amis qui vous veulent du bien

Comme vous j'espère, j'ai des amis formidables. La plupart ne sont pas vraiment des fanatiques de sport. Et, s'il m'arrive de lâcher au détour d'une conversation que je viens de faire telle course ou que j'en projette une autre, la question fuse, immédiate: "Mais dis-moi, tu t'en veux à ce point pour te faire pareillement souffrir?" Pas plus tard que l'autre jour, tiens, un copain, goguenard, m'a chambrée, titillée, provoquée sur mon amour de la course à pied. Je l'ai laissé faire un moment, puis, quand il a été certain d'avoir l'avantage, je l'ai regardé droit dans les yeux: "C'est marrant, j'ai des tas d'amis comme toi qui ne font pas une miette de sport et qui tiennent absolument à me faire arrêter la course. Ta sollicitude me touche, vraiment. Mais est-ce que j'essaie de te persuader d'arrêter la bière?" Et ça s'est fini dans un grand éclat de rire. J'y ai repensé, ce matin, en a

Renoncer, c'est mûrir un peu

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Ah je m'en réjouissais de mon objectif de "fin de saison". Jusqu'au bout j'y ai cru, malgré tout. Malgré une intense fatigue. Malgré une surcharge de travail. Malgré le fait que j'ai couru de moins en moins. Malgré des analyses qui ont fini par dévoiler, après un mois de combat contre l'épuisement... que l'escargote, tout simplement, manquait de fer. Une semaine avant la course, je faisais même une rando-course de reconnaissance le long du glacier, dans la neige. Verdict: "ça peut passer." Que je croyais! La veille de la course, le souffle court et portant avec peine mon sac à dos, je cale dans la montée et gravis avec  difficulté les escaliers. L'évidence est là: il est illusoire de m'aligner sur un semi-marathon de montagne. Pour moi qui y suis si souvent allée "au mental", c'est une défaite de jeter l'éponge. Et pourtant je sais que ce serait stupide de tenter le coup. J'ai encore en mémoire mon