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Affichage des articles du 2016

Tranquille, au-dessus du brouillard

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Ce dimanche-là, j'avais juste envie de monter au-dessus du brouillard. J'ai failli prendre mes skis, mais mon homme a décidé pour moi, en emportant par mégarde la clé de la cave en déplacement professionnel. Mes godasses de trail feront donc tout aussi bien l'affaire. Objectif de la journée: juste profiter du soleil. Trois heures d'endurance très très douce, entrecoupées de pauses pour regarder le paysage. Un bol d'air. On reprendra les entraînements de vitesse plus tard. L'heure est à profiter simplement d'être vivante. Et surtout, c'est le moment de faire le plein de grand beau temps, de ce ciel bleu intense. La citadine que je suis emmagazine toute cette beauté aux couleurs vives. En bas, le stratus nous fait la danse des sept voiles. Le train qui me ramène vient de Milan. Deux mondes se côtoient sans se rencontrer, des citadins et une montagnarde du dimanche. On n'est pas habillé pareil. Les sujets de conversation portent

S'entraîner l'hiver

Le meilleur facteur de motivation que je connaisse pour s'entraîner en plaine en hiver, c'est de préparer un gros objectif au printemps, type marathon. En tout cas, cela m'a réussi à merveille pendant des années! Si un tel objectif n'est pas possible, voici 5 trucs, pêchés dans ma pratique sportive. Il y en a des milliers d'autres; et vous, quels sont les vôtres? 1) courir et pédaler de nuit, c'est excellent pour le mental. Les longues droites avec les phares dans la tronche, les pannes de frontale, avoir oublié tes gants, déraper sur le verglas... Tous ces aléas permettent d'apprécier au centuple les joies de la belle saison. Et quand tu te retrouves par hasard à t'entraîner de jour ou, encore plus merveilleux, au soleil, c'est cadeau! 2) bouger met de bonne humeur. OK, ma journée a été difficile, il est tard, il fait froid et je n'ai pas l'énergie de sortir. Or je sais que moins je bouge, et moins j'ai envie de bouger. Je sors donc,

Et parfois savoir changer d'objectif

D'abord je me suis dit que c'était un aléa gérable, comme tant d'autres, cette blessure. Que ça allait "le faire" et que je m'alignerais sur mon objectif 2016, un trail montagneux de 61 km et 4500 m de dénivelé. D'ailleurs, ça s'est souvent passé comme ça, ne serait-ce que pour la prépa de mon premier marathon qui avait été impactée par une broncho-pneumonie... Et pourtant, je l'avais bel et bien terminé, ce marathon. Je n'étais donc pas trop inquiète, au début. Puis il y a eu des signaux,. Malgré le compte à rebours des semaines, "semaine 10 avant, semaine 9, semaine 8", je continuais à y croire. Malgré le fait que je ne faisais plus de montagne. Peu à peu, j'ai commencé à accepter le fait que j'étais blessée, que je n'étais pas prête. Certes, j'avais fait un énorme travail de rééducation et de reprise de l'entraînement, mais cette fois, ces efforts n'ont pas suffi. L'IRM est venu confirmer le verdict.

Et l'Escargote découvrit... le triathlon en salle (yes, you can)

Celles et ceux qui me suivent depuis un moment (c'est d'ailleurs l'occasion de vous dire merci! On sait combien il est difficile de suivre un escargot sans le dépasser) savent que je ne suis pas une grande fana de la salle de sport. L'Escargote est plutôt un animal outdoor. Il arrive pourtant que la salle, ce soit mieux que rien. Au hasard, par exemple lorsque le temps conjugue vent et pluie et que prendre son vélo dans ces conditions revient à descendre les rues de ma ville juchée sur une savonnette. Quant à ajouter une sortie course à pied, ce sont des choses que l'on fait lorsqu'on n'a pas besoin de soigner une cheville. J'opte donc pour le fitness en me disant que ce sera tout ça de gagné pour le mental sur mes futurs trails longs. Flash-back. Cet été, pour ne rien faire comme tout le monde, j'ai fait une grosse bronchite. Pour me remonter le moral, je m'étais acheté un magazine de tri qui conseillait aux débutants, dont je suis, de tester

Mes cinq astuces pour un hiver sportif

Allez, je m'y mets aussi, aux 5 trucs bidules pour garder la motivation en hiver. Sauf que je ne vous ferai pas miroiter le plaisir qu'il y a à sortir dans la nuit et le froid se dégourdir les jambes: seuls ceux qui l'on testé savent le bien-être et la satisfaction que cela procure. Quant aux autres, aux récalcitrants, "on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif", disait ma grand-mère. D'autant plus qu'en hiver, y a plein d'autres trucs à faire, si on veut bouger. Hormis la salle de gym, parce que ça, vous êtes assez grands pour y penser tout seul. Allergiques au 2e degré s'abstenir. 1. Je redécouvre la piscine couverte Frileuses et frileux, mon conseil numéro Un s'adresse à vous. A toi, oui, toi là-bas qui rajustes ton écharpe et t'emmitoufles dans ta polaire. Aussi paradoxal que cela paraisse, la piscine est un sport d'hiver. Parce que les piscines sont chauffées (et même bigrement bien chauffées, si j'en crois la

Le Marathon m'a appris à courir sous la pluie

"Mais comment tu fais pour aimer courir sous la pluie?", me demande l'homme toute à l'heure, me voyant attraper mes baskets et ma veste gore-tex alors qu'un rideau de pluie s'abattait sur la ville. J'ai répondu par un éclat de rire en expliquant que quand j'étais petite, je n'avais pas le droit de sauter dans les flaques d'eau, et que depuis, je profitais à fond. N'empêche que je me la suis reposée en courant, cette question: qu'est-ce qui fait que j'ai autant de plaisir à courir par tous les temps, et même de nuit? A ma grande surprise, la réponse a jailli: le marathon! Avant le marathon, je choisissais mes sorties. S'il pleuvait trop, je restais courageusement à l'intérieur, décidant que le fitness, cela faisait aussi l'affaire. Et puis, un jour, je n'ai plus eu le choix. J'avais, sur la table, mon plan d'entraînement pour mon premier marathon. Pas question de rater une sortie. La sortie longue du

En randonnée

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Prise d'un urgent besoin de décompresser, j'ai pris mes cliques et mes claques, direction la montagne. Pas la très haute: celle qui m'est accessible avec une chevillère.  J'ai pris mon temps pour monter, admirer, savourer et redescendre. Le tout par un beau soleil d'automne, avant... la neige annoncée pour le lendemain.   En redescendant en ville, j'ai eu l'impression de revenir d'une semaine de vacances. La montagne, en automne, c'est magique. 

10 ans que je cours!

Voilà 10 ans que j'épinglais mon premier dossard. Cela s'appelait le Quart de Marathon de Lausanne, soit un peu plus de 10 km. La distance me paraissait incroyablement longue, à l'époque. Dix ans plus tard, je ronchonnais, à l'heure de m'inscrire, de ne pouvoir faire "que" 10 kils et pas le Marathon ou le Semi! Eh oui, il arrive qu'on change... Bon, je ne me suis pas mise à courir tout d'un coup, comme par magie. Il m'arrivait de faire un footing. Cela me prenait, disons, une ou deux fois par mois, d'avril à novembre. Et puis je me suis lancé le défi de faire ce fameux quart de marathon. A l'époque, j'avais des horaires impossibles et j'avais accumulé le stress et les kilos qui vont avec ce style de vie frénétique mais sédentaire. Je m'étais remise à trottiner pour être capable de m'aligner sur un match de foot inter-entreprises. Depuis, j'ai arrêté le foot.  Trottiner, ça me faisait du bien. Mon homme avait

Courir de nuit

Tout à l'heure en voyant l'aube arriver et en entendant la ville s'éveiller, j'en venais presque à regretter que la nuit - et ma course - ne continuent pas infiniment. Dans cette montée qui me ramenait chez moi, je me suis mise à rêver d'un marathon de nuit. Longtemps, pourtant, j'ai détesté courir dans l'obscurité. Je voyais avec appréhension arriver septembre, la première fois qu'on rallume la frontale, le soir. Puis, l'hiver approchant, de moins en moins de séance de jour. Je me mettais à revivre au mois d'avril lorsque les jours rallongent, que l'heure d'été est de retour: quel délice de courir dans la lumière!. Est-ce parce que cette année, j'ai réussi à aménager au moins un entraînement de jour par semaine, à midi? Pour la première fois peut-être depuis un certain départ de Sierre-Zinal, je goûte, je savoure la course de nuit, en particulier tôt le matin. Bien sûr, il y a cet immense effort à faire qui est de se lever... et

Courir moins... et pour autrui

Voilà 10 ans que je cours. Quel bel anniversaire! En 10 ans, je me suis frottée à toutes sortes de distances, de terrains et de températures. Avec une question sous-jacente: "en suis-je capable?" A ma  grande surprise, j'ai découvert que j'adorais courir en hiver, malgré les couches de vêtements. Que j'aimais l'effort soutenu, en montagne. Que les courses courtes me cassaient littéralement, au contraire du marathon.   Marathon, mon amour Ah! Le marathon. En cette période où je cours moins, c'est peut-être ce qui me manque le plus. Pour moi, le marathon, c'est presque méditatif. Prendre le temps de m'installer dans la course. Trouver le rythme qui me permette de voir défiler les km comme dans un voyage. Connaître des coups de moins bien, des coups de mieux, parfois échanger avec d'autres gens et franchir enfin cette ligne d'arrivée avec la fierté d'avoir parcouru ces 42, 195 km et parfois, d'être allée au bout de moi-même.

Merveilleux jour de fin septembre

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Une petite rando facile par un jour de grand beau temps, dans la verdoyante Gruyère.  Le parcours Départ de "Gruyères-Gare" (Plan-Francey), montée à la petite ville historique de Gruyères, redescente direction Broc (et sa célèbre fabrique de chocolat), en passant par un superbe pont couvert (historique) sur la Jogne, poursuite en direction de Bulle à travers un agréable parcours en forêt. Environ 10 km de balade tranquille, compter 2 heures si on est bon marcheur. Le ravito Note pour les gourmands: il existe un petit atelier de fabrication artisanale du Chocolat à Gruyères: conchage à l'ancienne (et on peut voir la fameuse, conche, la cuve où le chocolat est travaillé. Vente sur place de délicieuses tablettes de chocolat, entre autres merveilles. Gruyères n'est pas seulement la capitale du célèbre fromage à pâte dure, mais aussi de la double crème. Qu'on vous sert ici avec... le café!

La pression, je ne la subis pas, je la bois

Conversation dans un vestiaire, avant une course populaire, entre trois générations de femmes (allez, deux générations et demi). - Ah comme ça fait du bien de courir sans la pression du podium, s'écrie la plus âgée, qui fut une sacrée championne. Avant je me rendais malade d'inquiétude, pousuit-elle: que faut-il manger avant la course et quand pour avoir assez d'énergie mais pas mal au ventre? Suis-je en forme? Et les autres? Et si je n'étais pas sur le podium? Quelle catastrophe! Maintenant, je viens courir parce qu'il fait beau et que je sais que je vais rencontrer des gens sympas. - La pression du podium, connais pas, dit la quarantenaire. J'ai assez de pression au boulot, a la maison, alors je cours pour le plaisir et pour décompresser. J'aime bien l'énergie positive qu'il y a dans les courses. - Moi la pression, ça me motive, réplique la jeune athlète de 20 ans. Pour moi c'est positif, je veux me dépasser! A chacune sa pression et sa man

Chère voiture bleue (lettre ouverte d'une cycliste)

Chère voiture bleue, Je t'écris à toi car je n'ai pas vu qui te conduisait. Un homme? Une femme? Peu importe. De mon vélo, je ne t'identifie que comme "voiture". Et une voiture, en soi, ce n'est pas agressif. C'est quatre roues, un moteur et une carrosserie. A l'inverse, un vélo ça n'existe pas en tant que tel. Il y a toujours un connard de cycliste dessus, ou une connasse de cycliste. Tout à l'heure, toi et moi montions une rue, chacune à notre place sur la chaussée. Comme souvent lorsqu'il s'agit de voiture, tu as dû ralentir à cause de la voiture qui te précédait, tandis que je passais à côté de toi, certes à ta droite, mais relativement lentement dans cette rue en pente. C'est alors que sans faire usage de tes beaux rétroviseurs, tu as soudain serré à droite et as commencé à bifurquer sur un chemin aussi secondaire que transversal, par ailleurs assorti d'un joli panneau rond blanc encerclé de rouge. Nous nous sommes raté

Remettre l'ouvrage sur le métier

Bien sûr, il y a les Supermen et Superwomen qui ne se blessent jamais, ne tombent pas malade, ignorent la fatigue, les journées de travail à rallonge, les contretemps familiaux et ne connaissent que l'ivresse des sommets. C'est du moins ainsi que ces athlètes se présentent sur les réseaux sociaux. Et puis il y a moi. Et, il faut bien le reconnaître, la plupart de mes amis, amies et connaissances dans le monde du sport. Des êtres de chair et de sang, avec leurs coups de moins bien, leurs maladies, leurs blessures, leurs forces et leurs faiblesses. Notre point commun et notre principale force? C'est qu'on se relève. Et qu'on recommence. Après trois semaines sans sport et des aléas divers, pas tout à fait rétablie cependant, je me suis remise au sport. Doucement, progressivement. Avec ce sentiment ambigu que je commence à bien connaître: d'un côté, la joie de me sentir à nouveau en mouvement. De l'autre, la conscience d'avoir perdu force, puissance, agili

Le triathlon, c'est comme les chips - CR Triathlon du Val-de-Ruz

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Assise dans le vestiaire en béton brut d'une piscine en plein air, je pèle de froid. Le parc à vélos a fermé à 13h15 et j'ai jusqu'à 14h56 et des poussières à poireauter avant mon départ. Je me demande ce que je fous là et ce qui me pousse à rester au lieu d'aller rendre ma puce. En ce 2 juillet, le vent souffle avec force, les nuages sont bas et il fait frrrroid! Un froid de canard sur ces hauteurs du canton de Neuchâtel. Le froid m'a saisie en sortant de la gare tout à l'heure et ça ne s'est pas amélioré dans la descente pour rejoindre le lieux des festivités, le vent me déportant dans la descente. Malgré les manchons, malgré tout ça... en fait, j'aurais dû prendre une doudoune. Tout avait pourtant bien commencé. Chez moi, il faisait doux. Dans le train, je tombe sur un ami à la vaste culture et dont la conversation m'enchante. Le trajet passe en un éclair. Et puis soudain, il faut descendre. Le froid me saisit, le vent est violent. Il fau

Non sportif, mêle-toi de ce qui te regarde

Ces derniers temps, c'est un festival: "Mais ça fait longtemps que tu fais AUTANT de spooooort?" (sous-entendu: "trop") et autres "Quoi? Tu vas encore courir?", alors que justement, du sport j'en fais moins et que j'ai divisé par trois mon volume kilométrique en course à pied. Le pompon, ça a été la question: "Mais t'as vraiment besoin de tant de sport?" A quoi j'ai répondu: "Et toi, de tant de culture?", laissant la personne plantée là. Elle n'a même pas eu le temps de me dire que "c'est pas la même chose!" Il ne vient à l'idée de personne de s'inquiéter de ce qu'autrui passe toutes ses soirées de libre au cinéma: c'est un cinéphile. Rentre deux soirs de suite du boulot à vélo, on viendra te parler de ta santé mentale. Alors oui, je vais au théâtre, pas trop au cinéma car ça m'endort, écouter des concerts... et il  m'arrive d'aller à l'opéra. Alors oui, ma vie est

Courir, mais pas que

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J'aime la course à pied, ce n'est pas un scoop. La course m'a offert d'immense joies, l'ivresse de courir dans des paysages extraordinaires, des amitiés, des défis et une meilleure connaissance de mes capacités. Entre autres joies! Elle m'en offre encore, d'ailleurs, comme ce footing à l'aube, l'autre jour, dans une ambiance de début d'été et de grand beau temps, au bord du lac. Et voilà que je me mets à faire des infidélités à ma passion. Contrainte et forcée, d'abord, pour cause de blessure. C'est vrai que j'ai bien cru que c'était la fin du monde lorsqu'on m'a expliqué que la course en montagne, c'était terminé pour un moment. Moi qui regardais comme des extraterrestres ces drôles de zèbres qui courent un peu mais qui font AUTRE CHOSE (il y a vraiment des gens bizarres sur terre), j'ai, du bout du gros orteil, commencé à rejoindre leurs rangs. Comme le battement d'ailes du papillon qui finit par provo

Un, deux, trois... mon 1er triathlon

Prologue Il y a eu ce verdict: fini la montagne et encore plus la course en montagne, pour une douzaine de mois au moins. Comme un grand trait tiré sur mon objectif de l'année qui était un trail de 60 km en montagne, et sur Sierre-Zinal. Un rêve suspendu, un goût d'inachevé et la montagne qui m'est soudain comptée à dose homéopathique , me laissant désemparée... Après avoir pleuré toutes les larmes de mon corps et provoqué une dramatique montée des eaux (oui c'est donc moi), je commence à me ressaisir. Je suis très triste et déçue, mais il y doit sûrement y avoir des tas d'autres choses chouettes à faire. Parmi les choses agréables, les adorateurs d'Esculape m'autorisent à pratiquer le vélo et la natation, sans réserve. Et à un peu de course à pied, dans certaines conditions. Voilà qui me laisse une marge de manœuvre pour expérimenter de nouveaux trucs! "Tu peux nager, faire du vélo... Pourquoi tu ne ferais pas le mini triathlon d'à côté?"

Sous la neige - point météo

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29 décembre 2015: vue sur les Portes du Soleil sans neige Effet de "El Niño" ou pas, on vient de vivre quelques mois pleins de surprises. A la fin du mois de décembre de l'an passé, on montait à pied sec et en chaussures légères jusqu'à des altitudes pas possibles (réalisé sans trucage). Bien sûr, on a connu trois jours de neige un mois plus tôt, mais les températures sont reparties à la hausse (ce qui personnellement m'arrangeait car le chauffage était en panne au bureau... et à la maison on vivait coupure d'eau chaude sur coupure d'eau chaude) Fin février 2016: on sort le t-shirt A la mi-janvier 2016, changement de décor. La neige s'est enfin décidée à descendre jusqu'en plaine (on a failli attendre). Mais rassurez-vous, le dernier week-end de février, on sortait les manches courtes, tellement il faisait chaud! Tout ça nous a valu des lumières sublimes et des contrastes saisissants, mais ça ne faisait pas le beurre des stations de ski

Mes premiers 1000 mètres depuis des semaines

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Après six semaines sans montagne pour cause de blessure, j'ai l'impression d'avoir raté quelque chose. Première surprise, sur un de mes parcours forestiers préférés, je tombe sur un parterre de jonquilles. Les arbres sont en train de se couvrir de jeunes feuilles, tout reverdit: quelle différence avec le tout début du mois de mars! D'un coup, d'un seul, je découvre que c'est le printemps. Il est temps que je m'y remette: dans moins de trois mois, un sacré morceau de trail m'attend. Et ce n'est pas gagné d'avance car, cette côte que je franchissais presqu'en bondissant, voilà que je l'attaque d'un pas lent, soufflant fort, exténuée. Puisque c'est comme ça, je décide de changer la sortie prévue pour une montée en mode rando: il faut que je m'y remette, aux bosses. Par une journée pluvieuse-mais-ça-va-vers-le-beau, j'attrape mon sac, mes bâtons et j'y vais. Tournant le dos au lac, c'est parti pour mes premiers 1

Ces blessures qui font partie de la vie

Il y a eu ce déséquilibre, cette sensation que le pied partait en rotation et ce crac, coincidant avec une douleur fulgurante, du bout du pied au milieu du mollet. Je me rattrape à un tronc. Premier examen: est-ce que j'arrive à poser le pied? Oui. Cela fait un mal de chien mais oui. Allez, un pied devant l'autre, tu peux le faire. C'est bien. Maison. Glace. Et puis les émotions. La tristesse. Le sentiment d'impuissance. Je décide de faire face à la réalité: oui l'accident s'est produit. Peut-être ces chaussures étaient-elles trop souples. Bien sûr j'ai eu un moment d'inattention et oui j'étais crevée. Le fait est que ça s'est produit et que je ne peux pas revenir en arrière. J'envoie un mail aux organisateurs de la course du lendemain. J'annule aussi un cours de ski. Voilà c'est fait. Direction les Urgences. Le diagnostic est "bon": pas d'arrachement de l'os. "Juste" le ligament. Retour maison. Glace.

Ces raccourcis qui valent le détour

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Le chemin du raccourci, ça vaut le détour! A force de sillonner ma région, fort heureusement en pente, à la recherche de dénivelé, je n'en finis pas de tomber sur des coins insolites, charmants, bucoliques,  ou même glauques car on ne peut quand même pas gagner à tous les coups. Il ne se passe pas dix jours sans que je m'écrire "ça alors, je n'étais jamais passée par là!" Vous l'aurez compris, je ne suis pas forcément une adepte de la routine ni de "toujours la même boucle". J'adore découvrir de nouveaux coins, quitte parfois à me perdre un peu (comprendre: me planter magistralement parce que j'ai oublié la carte). Une de mes spécialités a longtemps été: "ce chemin forestier doit mener à la crête" Manque de bol, le raccourci est en fait un monumental détour. C'est peut-être ce qui explique certains écarts entre l'entraînement programmé et la sortie réalisée: on n'est quand même pas à 10 km près, ou bien? Au cours