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Affichage des articles du mars, 2017

Le Kerzerslauf en marchant et en riant CR 2017

Une fois n'est pas coutume, je vous livre un CR de... marche. Avis aux esprits chagrins, c'est 15 kils, de un (et ça ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval) et nanmého, de deux. Donc, le Kerzerslauf, une jolie course de 15 km qui se déroule en Suisse sous le rideau de rösti (ou sur le Röstigraben) à la frontière des langues, dans une petite ville qui s'appelle Chiètres en français et Kerzers en allemand. Si tu n'as rien compris à ce qui précède, c'est qu'en Suisse on parle plusieurs langues et même si on a la réputation d'être bien ordonnés, sur la question linguistique, c'est souvent un peu le chenit, le pétschis, bref, le bordel. Dans le cas de la course de Chiètres, par exemple, tout le monde, francophones compris, l'appellent "Kerzerslauf". Non contente d'être à la frontière des langues, la course est aussi à la frontière de l'hiver et du printemps. Elle marque le début de la saison des grandes courses populaire

Le mental, pas que dans la tête!

"Quel mental tu as", me dit une amie après que j'ai voulu me tester sur la distance du semi marathon, tout en restant raisonnable dans les pulsations. L'objectif du jour était donc de courir 21,1 km à allure marathon, juste pour voir comment le corps encaisse ça. Il a bien aimé, le corps, à part les 4 derniers kils! Et le mental, dans tout ça? Il a été mon précieux allié sur toute une partie du parcours, reconnaissons-le. Il faut être sûr de son fait pour prendre le départ sur une base de 6'20" au km sur une course locale car le peloton part vite. Me voici bonne dernière jusqu'au 2e km, avant de rejoindre un autre coureur qui est, lui aussi, à son allure marathon. Du coup, papotage. Les km défilent sans que je les voie passer, il fait beau, on commence à dépasser des gens, le mental est rangé au garage car je n'ai pas besoin de lui. L'autre marathonien tarde à un ravitaillement, on se souhaite bonnes course. Il me redépassera quelques km plus

Non, je ne suis pas sur Strava

"Quoi t'es pas sur Strava?" Ben non. Pourtant je suis du genre hyperconnecté, même un peu trop. Je vais vous faire un aveu. C'est difficile, certes, mais j'ai fini par assumer: dans une course, je me contrefous du temps que font les autres. Qu'on ne s'y méprenne pas: je partage la joie de la personne qui se réjouit d'avoir battu son record personnel, qui s'améliore ou qui atteint son objectif. Mais je souffre d'un mal étrange: je ne vois pas l'intérêt de me comparer à autrui en terme de résultat. Oui, il y a des gens qui sont pour moi des sources d'inspiration. Je ne vais pas pour autant me comparer à eux, ce sont plutôt des moteurs qui m'aident à avancer. Tout donner Ce que je regarde dans une course, c'est si j'ai fait au mieux dans les conditions et avec les paramètres que j'avais. Quand j'aurais pu faire mieux, je ne suis pas contente de moi et je râle, même si par ailleurs c'était "pas si m